Colère



Merci à la collègue Lau Emeraude  qui a publié son texte sur la page des Stylos Rouges

- Une ministre de la Santé qui plaque son ministère avant l’arrivée de ce qu’elle qualifie 

de « tsunami » sanitaire mais qui a déclaré que la pandémie n’arriverait jamais en France

- Des milliers de gens qui se ruent sur le papier toilette pour en faire des stocks.

- Un couple présidentiel qui encourage à « aller au théâtre » en pleine épidémie.

- Un premier tour électoral maintenu deux jours à peine avant un confinement de la population.

- L’exode des parisiens hors de la capitale.

- Une “communication” gouvernementale qui accumule les injonctions contradictoires, 

les mensonges, les tâtonnements.

- Des stocks de masques disponibles, puis absents, puis en fait détruits des années auparavant,

 non reconstitués, puis commandés, puis livrés, puis renvoyés, puis attendus des semaines 
durant bref introuvables.

- Un hôpital public dévasté depuis des années et soudain assailli, débordé, en manque de tout.

- 9 jours pour monter un hôpital militaire de 30 lits.

- Des soignants sacrifiés, applaudis de soir en soir, mais matraqués et gazés quelques mois 

plus tôt, réduits à se protéger avec des sacs poubelles.

- Un ministre appelant à la charité publique pour l’hôpital.

- Un autre qui appelle les multinationales à la modération quant aux versements de dividendes, 

puis ceux-ci qui explosent sans la moindre retenue.

- Des véhicules personnels de soignants braqués.

- Des infirmières harcelées par leur voisins et poussées à quitter leur logement.

- Des querelles médicales à rebondissements pendant que les décès s’accumulent.

- Des banques qui dissimulent leurs stocks de masques.

- Des labos en guerre pour le profit.

- Des scientifiques conseillant la présidence par ailleurs payés par ces mêmes labos.

- Une explosion des ventes en ligne au profit des géants du secteur traitant leur personnel 

comme des esclaves.

- Une secrétaire d’État conseillant de profiter du moment pour faire des bonnes affaires en 

bourse.

- Des “premiers de cordée” aux abonnés absents.

- Un État qui « redoute d’avoir des comptes à rendre ».

- Un appel aux « profs qui ne travaillent pas » pour aller aux champs ramasser des fraises la nuit quand ils auront fini de corriger leurs copies

- Une porte-parole du gouvernement se livrant à un stand-up tragi-comique permanent portant

 haut et fort les couleurs de la France et qui fait les choux gras des éditorialistes à l’étranger.

- Des routiers privés d’accès aux toilettes d’autoroute de repas.

- Des médiacrates critiquant « la pleurnicherie hospitalière ».

- Des Ehpad mouroirs qui creusent en silence les tombes de nos anciens.

- Des hôpitaux obligés de déprogrammer leurs activités médicales et chirurgicales dites

 non-urgentes, dénonçant cette mesure comme une « bombe à retardement ».

- Des centaines de milliers de contraventions pour des motifs parfois les plus stupides par des

 représentants de la loi imbus d’eux mêmes méprisants et infantilisants à l’image du Président.

- Des dizaines de milliards d’argent magique débloqués en urgence dont le remboursement sera

 présenté à ces petits français.

- Des informations sans cesse contradictoires.

- Des soupçons de conflit d’intérêts au plus haut niveau.

- Des bénévoles, des maires, des élus locaux, des pharmaciens, des médecins, passant outre 

les consignes officielles et palliant l’incompétence de l’État.

- Un Conseil d’État saisi par plusieurs syndicats qui dit non à un dépistage massif.

- Une pluie de décrets massacrant le droit du travail et les libertés individuelles pour des intérêts

 purement économiques.

- Un confinement qui accentue de façon encore plus crue des inégalités sociales scandaleuses.

- Une spéculation sur les prix des denrées alimentaires.

- Des allocutions présidentielles surréalistes ou pompées

- Des actes de délation qui augmentent.

- Des hélicos surveillant les plages.

- Des rumeurs conspirationnistes.

- Des exilés fiscaux voulant rentrer en France pensant qu’ils y seront mieux soignés.

- Un effondrement des places boursières et de l’économie réelle.

- Un président qualifié de « présence thaumaturge » par son entourage.

- Des menaces de faillites en cascade et d’explosion du chômage.

- Un refus gouvernemental systématique de nationaliser des entreprises stratégiques.

- Des poursuites judiciaires contre des ministres.

- Des appels à la désobéissance civique.

- Une UE multipliant les retards à l’allumage et plus divisée que jamais avec à sa tête une 

présidente déconnectée de toute réalité.

- Un MEDEF trépignant de rage pour remettre tout le monde au travail la bave aux lèvres.

- Une dérive sécuritaire de plus en plus alarmante.

- Des commandes de drones, de LBD, de lacrymos.

- Des milliards versés en douce à des multinationales polluantes sans contrepartie.

- Des pénuries qui s’accumulent et qui durent, masques, gants, gel, sur-blouses, oxygène, 

respirateurs, tests, lits, médicaments, houses mortuaires.

- Des médecins forcés de faire un tri entre patients à soigner ou pas par manque de moyens dans la sixième puissance du monde

- Des cendres de défunts dans des sacs plastique.
- Des milliers de familles endeuillées privées de funérailles.

_ Des frais de funérailles pour des cercueils entassés à Rungis

- Un appel à la création d’un nouveau Conseil national de résistance.

- Une ruée soudaine vers un McDo ré-ouvert.

- Trois heures de queue pour manger des hamburgers dans le pays de la meilleure gastronomie au monde

- Des gens qui hier n’étaient « rien » devenus aujourd’hui des « héros » payés deux francs six sous.

- Un pétrole à prix négatif.

- Une récession qui ressemble désormais à une “grande dépression” mondiale.

- Un dé-confinement prévu et une seconde vague de contagion prévisible et attendue

-Un retour à l’école calquée sur les pays nordiques qui ont peu de morts quand la France fait partie des pays qui eux ont dépassé les 21800 morts

Ce soir, j’ai honte d’être française.

Ce soir j’ai mal à la France que chantait Jean Ferrat

Ce soir devant ce néant, ce vide abyssal, cette bêtise sans fond, je pleure




Et là, je rumine en cousant des masques pour mon village....

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